Autrice, poète, conseillère des rois, visionnaire, elle est l’une des figures féminines du moyen-âge occidental qui résiste à l’effacement (quoique!).
En rédigeant « la cité des dames » pour sauver de l’oubli et de la misogynie, les femmes illustres (en s’appuyant sur les textes de Boccace), elle réalise une œuvre majeure, car non seulement elle recense les femmes importantes de l’antiquité comme de la Bible, mais elle revisite les mythes en leur donnant un point de vue féministe, par exemple, elle réhabilite Pasiphaé, comme tendrement amoureuse du Taureau de Minos, et non comme une perverse ; elle relaye en cela l’archaïque héritage des déesses féminines associées aux bovins, dans un rapport » d’apprivoisement » et non de domination. de même, elle valorise le gynécée de Diane, le savoir d’ Athéna, la vitalité de Penthésilée et d’autres amazones.
Cette confiance dans les compétences variées des femmes, l’amène à glorifier l’émergence de Jeanne d’ Arc, sa contemporaine.
Quand elle écrit « l Épître d’ Othéa », c’est un livre de conseils et d’éducation pour le dauphin ; « le chemin de longue estude » relate une initiation par le savoir faite par une déesse, pour une femme..
Elle sera à la tête de la grande critique contre « le Roman de la Rose » de Jean de Meung et Guillaume de Lorris, considérant le point de vie de ces poètes comme spécifiquement misogyne ; cette « bataille du Roman de la Rose », est l’une des premières disputes littéraire.
Elle même, très cultivée, entourée de la bibliothèque que son père avait apporté de Venise auprès de Charles V, devient même une figure fêtée de son vivant et représentée souvent. Elle rejoint en cela cette génération d’auteurs/ acteurs de leurs écrits, comme Guillaume de Machaut, Gaston Phoebus.
Progressivement sont sauvées de l’oubli de trés nombreuses femmes autrices, poétesses et/ou théologiennes, ainsi qu’illustratrices. Hildegarde de Bengen, Herade de Lansberg par exemple, ainsi que Marie de France.
Christine de Pisan ne manque pas de citer les femmes artistes, avec comme preuve, le nom d’ Anastaise, celle qui illustra ses propres manuscrits.
De même on commence à pouvoir retracer les œuvres de femmes artistes, comme Claricia, Ende, Sybilla de Bondorff..
la galerie ci-dessous, sera commentée ultérieurement. Ci dessous, l’enregistrement correspondant à la galerie de documents :





























































































