Un grand nombre de peintres ont fait du voyage, notamment en Italie, une phase cruciale de leur formation. Si le but était la découverte du grand héritage artistique classique, de nombreux artistes, on trouvé, en chemin, des sites et des situations, qui leur semblaient tout aussi intéressants que les grandes œuvres du passé. Ces carnets, dorénavant accessibles grâce à leur numérisation sur les grands sites (Louvre, BNF etc..) sont une mine irremplaçable pour comprendre le cheminement de leur créativité.

Dans les études et les carnets, les artistes sont plus libres de leurs traits, de leur style, comme des codes imposés par les académies.

Rares sont malgré tout, les notes personnelles et les croquis pris sur le vif, de situations et d’anecdotes intimes; Le carnet, reste le lieu de travaux de recherches, loin de tout narcissisme.

Les impressionnistes, cherchant à traiter l’espace qui les entoure et non plus le « spectacle » du paysage, cherchent aussi à traduire de brefs instants, c’est pourquoi, l’art du croquis, de la prise de notes, de l’ébauche leur convient parfaitement.

Les plus célèbres carnets d’ artistes dont bien entendu Noa Noa de GauguinPaul GAUGUIN, Noa Noa et les carnets d’orient de Delacroix. ces 2 artistes ont en commun une vision non exotique sur les cultures qu’ils découvrent, mais la volonté de s’imprégner de ces nouveaux mondes et de ressourcer leur héritage culturel occidental par d’autres valeurs.

L’invention de l’imprimerie et l’accompagnement des lires par des gravures, va permettre la diffusion de vues de sites, proposant un point de vue subjectif et tridimensionnel, là où les Atlas, n’offraient que des visions distancées, objectives et bidimensionnelles.