Nombre d’écrivains voyageurs furent dessinateurs et tinrent des carnets de route. Certains comme Pierre Loti, commencèrent à écrire, estimant que leurs dessins, ne suffisaient pas à témoigner de leurs sensations et émerveillements.
Le graphisme et l’écriture, font aussi partie de l’esthétique et des composants artistiques des pages de carnets, comme on l’a vu précédemment avec Delacroix, Rodin, GauguinPaul GAUGUIN, Noa Noa par exemple.
Du carnet de voyage au carnet d’écrivain il n’y a qu’un pas. Certains artistes, furent aussi incités au voyage, à la suite de lectures, c’est Van Gogh, qui conseilla à Gauguin, la lecture du « mariage de Pierre Loti », par exemple.
Loti qui de correspondant de guerre, envoyant des dessins, va se tourner vers l’écriture, estimant que ses dessins ne relatent pas suffisamment ses expériences. Victor Segalen, grand découvreur, qui relève des empreintes de stèles chinoise. Evidemment Melville et Stevenson, qui eux auront peu de relis picturaux, mais ferons gamberger des générations entières ; leurs récits, quasiment autobiographiques sont comme des carnets de route.
J’ai abordé « sur la route » de Jack Kerouac, dans le chapitre 1, mais il aurait pu se trouver ici aussi bien entendu, car il fait de son tapuscrit un objet performatif et plastique, avec son long rouleau de feuilles assemblées.
Quand à Jules Verne, si il ne voyagea pas autant que ses personnages, il incita certainement au voyage et les illustrations de ses romans, jouent un rôle essentiel dans le succès de son œuvre.
Les carnets de guerre sont aussi des carnets d’ voyage d’un genre terrible, parfois d’une banalité déroutante, qui cache l’horreur ; d’autre fois esthétisés avec une certaine candeur, comme ceux de Mathurin Méheut ; peu expriment l’horreur de la guerre.
reste le plus extraordinaire carnet/journal intime, celui de Charlotte Salomon, jeune artiste allemande, qui finit assassinée en déportation et qui confia son œuvre à un ami, pressentant sans doute la catastrophe. Elle mêle magnifiquement écriture et figuration avec une invention très novatrice de l représentation de l’espace et de la durée, réunies par de savantes harmonies colorées.
Olivier Jullien
Textes et propositions sur les arts plastiques 
CARNETS de VOYAGES. 5. Ecrire-Voyager
Nombre d’écrivains voyageurs furent dessinateurs et tinrent des carnets de route. Certains comme Pierre Loti, commencèrent à écrire, estimant que leurs dessins, ne suffisaient pas à témoigner de leurs sensations et émerveillements.
Le graphisme et l’écriture, font aussi partie de l’esthétique et des composants artistiques des pages de carnets, comme on l’a vu précédemment avec Delacroix, Rodin, GauguinPaul GAUGUIN, Noa Noa par exemple.
Du carnet de voyage au carnet d’écrivain il n’y a qu’un pas. Certains artistes, furent aussi incités au voyage, à la suite de lectures, c’est Van Gogh, qui conseilla à Gauguin, la lecture du « mariage de Pierre Loti », par exemple.
Loti qui de correspondant de guerre, envoyant des dessins, va se tourner vers l’écriture, estimant que ses dessins ne relatent pas suffisamment ses expériences. Victor Segalen, grand découvreur, qui relève des empreintes de stèles chinoise. Evidemment Melville et Stevenson, qui eux auront peu de relis picturaux, mais ferons gamberger des générations entières ; leurs récits, quasiment autobiographiques sont comme des carnets de route.
J’ai abordé « sur la route » de Jack Kerouac, dans le chapitre 1, mais il aurait pu se trouver ici aussi bien entendu, car il fait de son tapuscrit un objet performatif et plastique, avec son long rouleau de feuilles assemblées.
Quand à Jules Verne, si il ne voyagea pas autant que ses personnages, il incita certainement au voyage et les illustrations de ses romans, jouent un rôle essentiel dans le succès de son œuvre.
Les carnets de guerre sont aussi des carnets d’ voyage d’un genre terrible, parfois d’une banalité déroutante, qui cache l’horreur ; d’autre fois esthétisés avec une certaine candeur, comme ceux de Mathurin Méheut ; peu expriment l’horreur de la guerre.
reste le plus extraordinaire carnet/journal intime, celui de Charlotte Salomon, jeune artiste allemande, qui finit assassinée en déportation et qui confia son œuvre à un ami, pressentant sans doute la catastrophe. Elle mêle magnifiquement écriture et figuration avec une invention très novatrice de l représentation de l’espace et de la durée, réunies par de savantes harmonies colorées.
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About Olivier Jullien
Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.