Grands mais souvent immondes. Sexisme et misogynie, antisémitisme suintant du côté des républicains, des catholiques comme des anti-cléricaux. Racisme envers les colonisés. La virtuosité des artistes est au service de causes malodorantes, mais hélas aux relents contemporains.
Le sexisme se traduit par un voyeurisme égrillard et parfois plus subtil, et culmine dans des haines fleurant la rancoeur et la frustration de leurs auteurs.
le pouvoir des femmes et leurs revendications est vu comme grotesque, inconcevable, dérogeant aux rôles et aux carcans imposés par un patriarcat millénaire et renforcé, à la fois par le Code Napoléon et la main-mise des St Sulpiciens sur l’éducation des enfants et l’encadrement religieux des femmes au 19e siècle.
Le 19e siècle est le siècle le plus « genré » et le plus sexiste de notre histoire!
Certains caricaturistes sont plus détachés et envisagent un « grand remplacement », qui serait l’avenir étonnant et curieux , fruit de la victoire des droits des femmes, par exemple les caricatures des « Vésuviennes » ( totalement oubliées!), femmes combattantes de la République de 1848, dessinées de façon flatteuses, la caricature s’exerçant plus sur le « comique » de situation, jusqu’aux visions du futur par Robida, comme émoustillé, par les situations nouvelles où des femmes pourraient faire valoir leurs compétence et leur physique.
L’antisémitisme, répandu par Drumont ( la libre parole) au moment de l’affaire Dreyfus, se déploie dans les journaux comme Psst , drapeau déployé d’un racisme sans limites et fantasmé. les juifs sont à la fois les banquiers et les patrons, mais aussi l’Internationale ouvrière..Bref, ils sont assimilés à tout ce qui aurait une réalité supra-nationale, menaçant les patriotes ancrés dans le terroir ( idem les Francs-Maçons..). Paradoxe encore, « le juif » serait à la fois reconnaissable par des traits physiques grossièrement tracés, mais serait aussi insidieux et invisible!!!
L’anticléricalisme se veut rationnel et progressiste, contre l’obscurantisme et l’ hypocrisie, le double langage religieux et le pouvoir réel , temporel du Vatican.
Mais il glisse vite vers un sexisme douteux et une gaudriole peu subtile et même vers un antisémitisme débridé, quand il s’agit de se moquer de la Bible…..une histoire de « juifs ».
Assez longtemps, il y a un « style » caricatural, assez stéréotypé, ( Gill, Cham per exemple et même Daumier). réalisé par des artistes ayant fréquenté les académies, brillants dessinateurs, maîtrisant la ligne, l’anatomie, les modelés, la perspective, le travail de gravure et/ou de lithographie.
La diversification des formations, comme des moyens ; la possibilité de la couleur, l’influence des lithographies de Lautrec par exemple, incite certains caricaturistes à se distinguer et à opter vers l’épure et un certain minimaliste. Même l’odieux Caran Dache s’y exerce.
CARICATURES 2. Grands thèmes satiriques.
Grands mais souvent immondes. Sexisme et misogynie, antisémitisme suintant du côté des républicains, des catholiques comme des anti-cléricaux. Racisme envers les colonisés. La virtuosité des artistes est au service de causes malodorantes, mais hélas aux relents contemporains.
Le sexisme se traduit par un voyeurisme égrillard et parfois plus subtil, et culmine dans des haines fleurant la rancoeur et la frustration de leurs auteurs.
le pouvoir des femmes et leurs revendications est vu comme grotesque, inconcevable, dérogeant aux rôles et aux carcans imposés par un patriarcat millénaire et renforcé, à la fois par le Code Napoléon et la main-mise des St Sulpiciens sur l’éducation des enfants et l’encadrement religieux des femmes au 19e siècle.
Le 19e siècle est le siècle le plus « genré » et le plus sexiste de notre histoire!
Certains caricaturistes sont plus détachés et envisagent un « grand remplacement », qui serait l’avenir étonnant et curieux , fruit de la victoire des droits des femmes, par exemple les caricatures des « Vésuviennes » ( totalement oubliées!), femmes combattantes de la République de 1848, dessinées de façon flatteuses, la caricature s’exerçant plus sur le « comique » de situation, jusqu’aux visions du futur par Robida, comme émoustillé, par les situations nouvelles où des femmes pourraient faire valoir leurs compétence et leur physique.
L’antisémitisme, répandu par Drumont ( la libre parole) au moment de l’affaire Dreyfus, se déploie dans les journaux comme Psst , drapeau déployé d’un racisme sans limites et fantasmé. les juifs sont à la fois les banquiers et les patrons, mais aussi l’Internationale ouvrière..Bref, ils sont assimilés à tout ce qui aurait une réalité supra-nationale, menaçant les patriotes ancrés dans le terroir ( idem les Francs-Maçons..). Paradoxe encore, « le juif » serait à la fois reconnaissable par des traits physiques grossièrement tracés, mais serait aussi insidieux et invisible!!!
L’anticléricalisme se veut rationnel et progressiste, contre l’obscurantisme et l’ hypocrisie, le double langage religieux et le pouvoir réel , temporel du Vatican.
Mais il glisse vite vers un sexisme douteux et une gaudriole peu subtile et même vers un antisémitisme débridé, quand il s’agit de se moquer de la Bible…..une histoire de « juifs ».
Assez longtemps, il y a un « style » caricatural, assez stéréotypé, ( Gill, Cham per exemple et même Daumier). réalisé par des artistes ayant fréquenté les académies, brillants dessinateurs, maîtrisant la ligne, l’anatomie, les modelés, la perspective, le travail de gravure et/ou de lithographie.
La diversification des formations, comme des moyens ; la possibilité de la couleur, l’influence des lithographies de Lautrec par exemple, incite certains caricaturistes à se distinguer et à opter vers l’épure et un certain minimaliste. Même l’odieux Caran Dache s’y exerce.
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About Olivier Jullien
Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.