Suzanne Valadon est en permanente tension ; elle saura suivre un cap artistique d’une remarquable cohérence. Par un dessin affirmé en contours sinueux et modulés, elle cerne ses figures, mais ces mêmes figures monumentales, sont traitées par des surfaces de peintures assez épaisses et nuancées à l’infini. S. Valadon écarte tout modelé trop marqué, toute ombre qui alourdirai ses figures, toute perspective ou spatialité qui les inscrirait dans un espace anecdotique.
Bien que frontale, massives et monumentales, ses figures restent assez légères de ce fait. On pourrait associer cette tension entre légèreté-apesanteur et monumentalité-gravité à sa personnalité tendue, de modèle à peintre, de femme regardée, à femme regardant et même, oser voir dans ces paradoxes, celui de l’acrobate déchue;;;quête de légèreté et retour au sol par la chute. la peinture lui permet de se redresser et d’exister.
Il y a pour elle un enjeu clair et c’est pour cela qu’elle sera en mesure de résister aux modes et influences, elle qui a connu, quasiment tous les artistes de Degas à Picasso.
Elle ne frôle ni les dadaïstes, ni les surréalistes, la peinture étant pour elle une affaire trop intime et son psychisme, une affaire privée.
Grande coloriste et grande dessinatrice, elle fait des choix clairs et sait mettre en scène des personnages fragilisés, instables, représentant bien l’intranquillité de cette longue période de bouleversements.
Suzanne VALADON, suivre un cap.
Ci dessous, l’enregistrement de la séance.
Suzanne Valadon est en permanente tension ; elle saura suivre un cap artistique d’une remarquable cohérence. Par un dessin affirmé en contours sinueux et modulés, elle cerne ses figures, mais ces mêmes figures monumentales, sont traitées par des surfaces de peintures assez épaisses et nuancées à l’infini. S. Valadon écarte tout modelé trop marqué, toute ombre qui alourdirai ses figures, toute perspective ou spatialité qui les inscrirait dans un espace anecdotique.
Bien que frontale, massives et monumentales, ses figures restent assez légères de ce fait. On pourrait associer cette tension entre légèreté-apesanteur et monumentalité-gravité à sa personnalité tendue, de modèle à peintre, de femme regardée, à femme regardant et même, oser voir dans ces paradoxes, celui de l’acrobate déchue;;;quête de légèreté et retour au sol par la chute. la peinture lui permet de se redresser et d’exister.
Il y a pour elle un enjeu clair et c’est pour cela qu’elle sera en mesure de résister aux modes et influences, elle qui a connu, quasiment tous les artistes de Degas à Picasso.
Elle ne frôle ni les dadaïstes, ni les surréalistes, la peinture étant pour elle une affaire trop intime et son psychisme, une affaire privée.
Grande coloriste et grande dessinatrice, elle fait des choix clairs et sait mettre en scène des personnages fragilisés, instables, représentant bien l’intranquillité de cette longue période de bouleversements.
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About Olivier Jullien
Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.