Georges Braque. Fondateur solide et discret.

Georges Braque, formé comme artisane, originaire du Havre sera longtemps un peintre chercheur, tavaillant avec modestie et résolution auprès de complices, aussi bien Derain et Dufy puis Picasso, à interroger de nouveaux moyens d’expressions artistiques.

Travaillant, lumières, couleurs, touche et spatialité avec les fauvistes, il va explorer par la suite, avec Picasso, les questions relatives aux volumes, aux masses, aux matériux.

C’est vraisemblablement lui qui introduit les faux bois et faux marbre, ainsi que les collages et papiers collés dans la peinture ; son savoir faire d’artisan décorateur le lui permet aisément.

Avec Picasso, ils explorent les possibilités vertigineuses offertes par la traduction du monde visible en signes plastiques, formes, couleurs, matières, couleurs, dégradés. Ce nouveau langage est assimilé en quelques courtes années par presque tous les artistes jeunes de la période.

Braque commence aussi une approche dite « synthétique » du cubisme, ‘écartant du cubisme « analytique », qui traduisait la vision naturelle, en composition libre, à partir du catalogue de signes recensé, par exemple, les ouïes, les crosses, le bois, la forme, le chevalet, le volume, les cordes d’un violon, mais aussi les portées musicales, le mouvement, la musique se déployant dans l’espace.

Le cubisme suggère aussi un déplacement dans le temps. De petites séquences, des prises de notes, une circulation autour de l’objet…du guéridon, des instruments, quitte à opter pour une forme ovale, signe aussi d’une vision non cadrée, naturelle, suggérant la réalité des cellules rétiniennes (précis au centre flou à la périphérie).

Juan Gris, Marthe Donas, Fernand Léger, Marcoussis, Leopold Survage entre autres, singularisent leur conception de ce nouveau langage.

Aaprès guerre, Braque comme Picaso et d’autres, reviennent à une peinture plus personnelle et sensible,

moins conceptuelle, plus proche des corps, de l’intimité et de la nature. Le traumatisme de la guerre est fort.

Suivent les grandes séries de Braque, les nappes, les natures mortes, les billards, quisont autant de surfaces planes, autour desquelles il tourne. Il revient à la couleur, que le cubisme analytique avait écarté, au bénéfice des volumes et des masses.

Avec force et sérénité ils mpose ses grandes compositions, souvent harmonisées par des couleurs binaires (oranges-verts et violets) de grandes lignes de forces, comme dans ses « ateliers » animées par des natures mortes flottant en arabesques.

Il terminera en levant les yeux vers les cieux et les oiseaux, un univers ouvert flottant,spirituel et immatériel.

Il donne à ses oiseaux une présence par une utilisation de surfaces trés matériologiques.

cet article renvoie aux articles suivants :

Juan GRIS, cubiste classique

Fernand Leger, cubiste moderniste

Alexandra EXTER, futurisme et constructivisme russe

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About Olivier Jullien

Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.
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