Peter Breughel est sans doute le premier peintre à aborder clairement des sujets profanes selon un angle philosophique. La question qui revient souvent dans ses oeuvres est celle de la « Vanité » et de la responsabilité humaine devant chaque acte. De même, il semble mettre en scène clairement l’absence d’issue religieuse et/ou déiste simpliste.
Il est aussi le dernier peintre sans doute à convoquer encore un univers populaire qui le fascine. Témoin de la complexité du monde et de l’humanité, il expose avec bienveillance te lucidité, parfois crue, l’ampleur de l’univers et la fascinante diversité de l’ humanité.
De façon assez notable et chronologique, il se rapproche de la terre et des humains jusqu’à nous suggérer de nous poser aussi avec lui sur cette terre, sans perdre de vue, l’ampleur de l’ univers..
.Local et global avant l’heure, il est contemporain de Rabelais ( 1494-1553) et par bien des aspects, il en partage de nombreuses obsessions et passions, comme les séries, les listes, l’exploration et la mémoire des traditions populaires, l’humanisme et une certaine distance critique d’avec le cléricalisme. On peut encore considérer la question de l’ancrage local et du penser global…notions repensées actuellement , mais clairement abordées par Rabelais et Breughel.
Merci pour cet article ! J’aime beaucoup votre analyse de la « Vanité » chez Breughel. En partage, je vous propose de découvrir ma série de dessins en cours de réalisation : « Vanité », dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html