Par essence, la sculpture étant tridimensionnelle, le lien établi avec le sol et l’espace est la donnée première de la mise en scène de cet objet artistique.

Souvent stèle à l’origine mais aussi figuration des dieux et déesses, des héros et figures de pouvoir, la sculpture est associée à la mémoire, au souvenir, à une dimension consensuelle et sociétale.

Les sculptures marquent l’espace public et sont élevées de la trivialité du quotidien par le socle et/ou le support (architecture dans le cas des bas-reliefs). Rodin et Claudel sont pionniers en la matière.Camille CLAUDEL, les causeuses.

Démocraties et distances prises avec le fait religieux, amènent les artistes à reconsidérer totalement le rapport au sol et au socle. Concomitamment, on voit se développer l’abandon de la valeur sacrée et totémique de la sculpture. Le petit cirque de Calder en est un exemple remarquable.Alexandre CALDER, le Cirque, 1926

Le 20e et le 21 siècles, traversés par le mouvement et la conquête des espaces, la fixité est remise en question.

L’approche des corps évolue, de la statuaire officielle à l’expression de la chair et de la valeur organique des corps, le fossé est immense, que franchit par exemple, Louise Bourgeois.Louise BOURGEOIS, runaway-girl

La valeur sacrée du sol, associée à la mémoire et au deuil est explorée de nouveau par Christian Boltanski et Jochen Gerz, en référence à l’extermination des juifs d’ Europe par les nazis.Boltanski au Grand Palais

La galerie ci-dessous, explore quelques unes des pistes explorées et exploitées par des artistes notables.

Elle sera commentée ultérieurement.