Introduction
Camille Corot est l’un des premiers peintres paysagistes. Il est intéressant de remarquer son rapport à l’espace autour de 2 attitudes, celle de la marche, et celle de la pause.
Il multiplie les mises en scène de chemins, de petites routes, évoquant son propre cheminement, modeste et sans finalité autre que celle d’être DANS le paysage et de nous faire partager ce désir de l’itinérance. Corot sera réellement un arpenteur de l’Europe, pas les villes spectaculaires, souvent montrées de loin, comme la fin du voyage, mais les campagnes, les ponts, les rives. Il y a des carnets de voyages remplis de croquis très rapides, qui témoignent de cette approche.
Il y a aussi le Corot de la pause, de la contemplation dune scène, comme la vision d’une halte. Sa peinture aussi est posée, comme lente, par de larges touches assez épaisses.
Il sera l’un des fondateurs de l’ Ecole de Barbizon, entre autres et saura initier de nombreux jeunes artistes.
Par ailleurs, il témoignera d’une nature très généreuse.
Lumières douces et chaudes, il abordera encore une autre manière de peindre les paysages, dans ses SOUVENIRS.. comme des paradis perdus, des ambiances plus mélancoliques, comme si les saisons et lumières convenaient tantôt à la marche, à la contemplation et selon, au souvenir. A sa suite, et à Barbizon aussi, J. François Millet traitera aussi de paysages simples, eux habités par des silhouettes actives et anonymes, loin du spectaculaire.
Le paysage sera l’une des expressions du romantisme au 19e siècle, comme en témoignent, Friedrich, Constable et Turner.
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Corot inaugure vraiment un certain art du paysage, comme si il npus proposait des détours, en marge des grandes machines romantiques et historiques du 19e s!ècle. or ces détours, prennent souvent l’aspect de chemins. Bien avant le macadam, ces chemine de terre sont comme des invitations.
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Non seulement détours, mais plus encore voyages à pied, jusqu’en Italie ; mais plus parfois que le but, c’est l’itinéraire que Corot semble mettre en scène.
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La vision des lointains suscite un désir. Accordant la vue et les pas pour lui, mais pour le spectateur, une puissance imaginaire remarquable, car il nous indique clairement la voie à suivre et nous promet de l’emprunter lui, par délégation, pour nous.
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Tranquilité, solitude, méditation, lenteur, autant de contrefeux au siècle industriel émergeant en force. D’ailleurs, l’ Italie, reste éloignée de ces bouleversements et représente bien comme une pause, un recours. La marche, comme expérience , inaugurée par J.J. Rousseau, est ici expérimentée et valide par ces peintures simples, modestes et pertinentes.
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Corot, concilie aussi la double nature de la peinture, à la fois surface plane, révélée par s peinture épaisse et ses larges touches, mais aussi fenêtre, ailleurs suggéré par les lointains, la perspective atmosphérique et les routes qui passent du premier plan aux lointains.
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les rives sont aussi des chemins pittoresque, car dégageant de larges espaces au regard, au désir, à la curiosité. Travailler sur les chemins et le cheminement est une manière claire de se penser DANS le paysage et non DEVANT. C’est l’une des raisons qui justifie l’absence de « spectacle », car il s’agit d’éprouver cette nature.
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Si l’Italie était une destination classique, Corot est l’un des premiers à arpenter littéralement le territoire de France. Autres lumières et végétations, mais grande variété de topographies et de points de vue.
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extraordinaire composition, avec un premier plan clairement délimité comme une invitation à plonger et poursuivre, le regard devançant la marche, le hameau comme une promesse et les bois au loin comme une poursuite. Paysage et chemins avec pauses, haltes. Corot scande littéralement sa toile et exploite de façon subtile les dénivelés du territoire.
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Souvent ses chemnins suggèrent une surprise, un tournant, un petit col, qui augmente encore la curiosité de s’y rendre.
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les rivières et fleuves de France sont explorées avec sensibilité. Occasion de peindre de grands espaces dégagés. Le travail pictural révèle aussi une nouvelle notion, entre le carnet de croquis et l’ébauche. Le non-finito correspond parfaitement à cette idée d’errance et d’instant saisi.
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Hameaux, moulins, et mêm la cathédrale de Chartres..comme halte promise. Corot démontre la grande subtilité de ses tons et couleurs aténués.
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Tout près de Paris, le village de Marcoussis est encore très agreste, vert et plein de détours enchanteurs, comme le sera aussi Barbizon.
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On peut presque consiférer cet ensemble de chemins, comme une série, une variation. Assez clairement aussi une invitation à suivre sa démarche de retour à un paysage non spectaculaire. cette invitation est un parti pris esthétique de contemplation au lieu de narrations diverses. Cet art du paysage, ne peut encore fonctionner que parcequ’il correspond à l’époque d’une urbanisation et mécanisation croissante.
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Il fut d’ailleurs, très tôt estimé et admiré par ses pairs. Très attentif aux autres artistes, encourageant les plus jeunes également, comme soucieux de partager un point de vue novateur.
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John Constable, le grand peintre anglais contemporain met aussi en place un art de la contemplation. Une touche beaucoup plus fractionnée, comme une multitude d’écailles de peintures superposées, traduit la qualité de l’air, de la lumière. Constable tombe comme en arrêt devant certaines scènes et est l’un des premiers, comme Corot à traduire des effets climatiques et saisonniers.( après les holandais cependant).
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On peut ainsi ranger dans une autre catégorie, les scènes d Corot représentant,comme un arrêt, une pause. Il re^résente assez souvent, vue de loin, la destination de son cheminement.
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Les monuments sont brossés, comme des buts lointains, comptant peut être moins que la distance qui instaure encore le désir. Corot tombe en arrêt et désire.
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Même à Venise, plusieurs fois visitée, il ne succombe pas au spectaculaire et reste à distance. Sensible plus aux qualités des lumières qu’aux architectures.
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Les monuments, bornent l’espace, comme les arbres et les collines. Ainsi, en ne dévoilant pas tout, Corot conserve comme le secrets de ces lieux. Touvhes larges, nous sommes proches de l’ébauche et du croquis, mais Corot signe toujours ; ces peintures sont bien achevées.
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Volterra au loin. Arrêt dans les collines de Toscane. Plaisir de la vision pure, de la tension.
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On peut de fait imaginer aussi une alternance de chemins et de pauses. Des haltes pour peindre, évaluer, parcourir le panoramam.
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L’Italie, traditionellement visitée pour ses ruines antiques et ses monuments, est montrée par Corot pour ses paysages et la qualité immuable de ses lumières, des terres et de la végétation. Les monuments se fondent. Chez Corot, pas de sculpture ni de ruines romantiques.
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Puis il y a le Corot de France, autres ambiances colorées, huides, vertes, comme les beaux gris des grès de Fontainebleau.
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Corot est l’un des premiers à savoir voir dans la forête de Fontainebleau, comme une synthèse des verdures françaises mais aussi des lumières chaudes et des larges pans de murailles qui auraient quelque chose d’italien.
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En ce temps, la « forêt » est soivent une lande aux graminées fauves sur les latières. La hauteur de ces espaces, permet une vision très lointaine, traduite par les remarquables dégtadés atmosphériues. Les roches monumentales, remplacent aussi les architectures désirées d’ Italie.
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Corot est aussi le peintre des rivages aux couleurs d’étain et cette version du pont de Mantes est l’une des plus réussies dans cette gamme de gris colorés, rehaussée par la fameuse tache rouge qui anime discrètement l’harmonie dominante.
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Il applique ainsi aux paysages de France, le même regard, cette fois ci arrêté. Sans chemin indiqué. Pure tension du regard. Il s’agit d’évaluer les masses, les distances, les lumières, les surfaces. Et comme une recherche continue, ces gris argentés ou couleur de plomb, d’étain buancés de verts et animés par des taches rouges.
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Compositions proches, comme vues d’une terrasse, d’un balcon, d’un belvédère, et ces cieux assez lavés et délicats en harmonie avec les légers contrastes des terres
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de nouveau le pont de Mantes derrière un rideau d’arbres. le pont est vu de façon frontale. Ce n’est plus le chemin, c’est l’arabesque des coubes qui dialogue avec les lbres structures des ramures.
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Même principe de vision traversant des réseaux de branches. Au loin de prometteurs monuments, mais à distance et comme estompés.
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Nous suivons avec Corot, l’évolution du cha^teau de Pierrefond, mais comme perchés sur une colline lointaine. les anecdotes n’intéressent pas le peintre. Ce recul est traduit, toujpurs, par une peinture large, n’entrant pas dans la précision des détails.
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Encore Marcoussis et ville d’ Avray. Les pâturages et la tranquillité harmonieuse des champs cultivés est égale aux paysages naturels . L’absence de contrastes forts, renforce cette vision paisible. Un travail subtil sur la mono-tonie, au sens strict des verts/gris/bruns.
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Corot est en mesure de saisir un instant bref, comme dans cette oeuvre, ou les faneuses, semblent surprises. Un effet qui rapproche cette vision de la photographie naissante. La brièveté de l’instant est cohérente avec l’art de Corot, celui de l’esquisse, de l’ébauche.
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La différence est grande avec Caspar David Friedrich, qui dans ses contemplations, exalte une dimension métaphysique de la nature, des infinis et des lointains. Lumières fléchissantes, Frontières et espaces infranchissables. Peinture lisse et maîtrisée.
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Friedrich encore, qui met en scène des figures dans une intention clairement métaphorique. Pas de cheminement et des pauses ultimes. Il s’agit d’éprouver des forces intenses, à la hauteur d’étas d’âme palpitants.
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Les réserves de dessin du Louvre abritent des centaines de croquis de Corot. Ces carnets sont le témoignage le plus éclairant sur sa pratique vive, sa vision synthétique, de masses et de grandes lignes qui constituent un « paysage ».
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S’attardant peu, il insiste parfois sur certains détails, comme un aide mémoir.
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On repère dans ce croquis, le grand classicisme de Corot et la finesse des dégradés, qu’il traduit ensuite en tons et couleurs.
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Les petits carnets, indiquent bien la démarche itinérante de l’artiste, prenant de snotes et transcrivant cet état d’esprit et cette manière d’être DANS le paysage, en le parcourant.
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ces petits carnets montrent encore différentes étapes du travail. lesgrandes lignes, sont parfois comme renseignées et enrichies de nuances et de modelés précis, captant la lumère de l’instant.
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Il semblerait que Corot absorbe littéralement des centaines de vues ( je crois qu’il y a 800 pages de dessins dans les collections des musées nationnaux). Il est cependant capable , riche de cette véritable communion, de restituer des paysages totalement singuiers, comme nous l’avons vu.
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Plus âgé, Corot compose une série de « souvenirs », plus mélancoliques et flous, d’une grande poésie.
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Une véritable nostalgie ( regrets de paysages éloignés) est exprimée ici avec ampleur, mais sans drame. Les lumières voilées et les cieux très pâles diffèrent clairement des franches surfaces d’Italie.
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Ces peintures établissent comme une continuité de la terre au ciel, passant par les frondaisons, englobant le premier plan et les lointains ; les figures, sont, comme Corot, absorbées dans ces natures rendues mystérieuses par les efets de flou et les tons rapprochés, peu contrastés.
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Magnifique solitude au milieu de ces forêtes apaisantes et protectrices. Occasion pour Corot de développer son art abouti des nuances et des petites touches vibrantes et légères .
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Ces souvenirs d’ Italie sont bien filtrés par des lumières françaises des pays d’Ile de France, chers à Corot, Marcoussis, Mantes, Ville d’ Avray. Comme une Italie inaccessible. Plus que paysages italiens, ce serait l’harmonie de cette nature qui pourrait générer des réminicences d’autre moments harmonieux. Corot ne table jamais sur l’anecdote.
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Ce titre est encore étrange, car rien ne signalerait ici une spécificité de Marcoussis, si ce n’est une ceryaine universalité de ces paysages champêtres.
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Sans doute l’une des peuvres de Corot où il explore au plus profond la douceur de fondus et de flous rythmés par de petites taches contrastées et prégnantes.
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Ces paysages semblent tellement véridiques, qu’on ne les conçoit pas comme souvenirs, si ce n’étaient peut être des études faites sur place et destinées à préserver, effectivement des moments figaces mais intenses, vécus à Ville d’Avray.
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Corot est aussi un artiste curieux. Il invente avec son ami D’Aubigny, ces clichés-verre, qui sont des gravures sur plaques enduites de vernis photosensible. Manière de combiner gravure et travail analogique avec la lumière.
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Constant Dutilleux est l’un des disciples de Corot et fondateur d’une « école d’ Arras » à laquelle Corot se prête volontiers, désireux de voir se diffuser la sensibilité, qui pour lui est aussi une manière de vivre et penser le monde. Dutillaux passe bien sûr par Barbizon et Fontainebleau et l’influence de Corot est manifeste dans ces oeuvres.
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Caruelle d’ Aligny, grand paysagiste est plus versé dans la dimension spectaculaire et narrative du paysage.
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On voit bien, par comparaison, la façon dont Corot évoque la nature. Ici, D’ Aubigny joue sur un certain exotisme et travaille le détail, dans une certaine tradition classique.
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Mais à Fontainebleau et Barbizon, il se rapproche de la touche et de la simplicité apparente de Corot. De même Harpignies, à la touche plus fine et aux harmonies plus grisées, étudie les vastes landes des plateaux.
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Caruelle d’ Aligny encore, qui semble rivaliser d’audace avec des paysages minimalistes, espaces totalement ouverts et dégagés, tout en nuances et dégradés atmosphériques. Loin des scènes et topographies spectaculaires.
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Plus jeune, mais de sensibilité proche, Alfred Sislay, sera sans doute celui des impressionistes, qui établira au plus près le lien avec le legs de Corot. Notamment par son intérêt répéta pour les chemins et les rives du Loing et de la Seine, à Moret/Loing paticulièrement.
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Corot fut aussi un maître très ouvert, Sisley, comme Berthe Morisot, sa soeur, mais aussi Marie Bracquemend-Quivoron seront attentifs à ses conseils.
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Le plus proche reste sans doute François d’Aubigny, par cette manièe de concevoir le paysage comme un espace contenant plus que comme ue scène et un spectacke distant.
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On retrouve chez D’Aubigny, des chemins et des rives, comme des contemplations.
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magnifique rive et chemin de halage. Ampleur d’un paysage banal et tranquilité totale d’un jour de mi-saison. Blancheur des pierres et reflets à peine troublés.
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D’Aubigny, conçoit même son atelier comme une immersion dans le paysage. manifestant clairement le oint de vue novateur de Corot son ami, à savoir que la perception de la nature passe par une expérience sensible globale.
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A Barbizon, d’autres artistes, bien différents, commencent à observer les landes et arbres avec une diversité remarquable, comme Rousseau, qui scrute les infimes varaiations des ramures et canopées. Sans aucune tendance à la séduction.
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Les artistes, vivant au coeur de la forêt, sont à même de contempler des lumières variées .
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Toujours Rousseau et sa radicalité, qui préfigure en queqlue sorte Cézanne, qui passe d’ailleurs par Barbizon e qui sera plus que tout autre, l’artiste qui plongera son regard dans tout l’espace, afin d’en ramener des sensations traduites par une vibration de la touche.
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Le peintre Auguin est une autre figure directement inspié de Corot.
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L’autre grande figure de Barbizon, est le peintre J.F Millet. Cette saisie splendide, d’un ciel lavé par l’orage, fut fortement réprouvée au Salon…car le sujet fut considéré comme indigne..Non pas la lumière, ni la facture, ni les tons, mais bien le sujet ; il s’agit d’un potager, lieu de travail, a priori inintéressant pour les bourgeois, initiés aux grandes questions, aux thèmes littéraires, mythologiques, historiques ou religieux..Un lieu de travail était considéré comme inconvenant.
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Millet encore, ose des contre-^plongées, révélant au premier plan, la terre comme surface dense, révéléepar des lumières rasantes. Par ce procédé, il hisse la petite figure de la bergère, qui dans un ciel radieux, est en harmonie et communion avec une nature simple sans doute mais admirable.
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Corot, qui est originaire d’un petit village du Cotentin, préfère s’installer dans le hameau de Barbizon, au milieu des ruraux et d’un univers qui lui est proche. Il peint avec sensibilité les lumières et territoires quotidiens, mais sous des lumières et à des heures familières aux paysans et bergers. l’idée étant que la beauté et l’harmonie, ne sont pas un privilège de classe.
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Ainsi, il suffit de savoir contempler et saisir des instants de grâce. Ce que fait systématiquement le peintre. Le slumières rasantes exaltent d’ailleurs le moindre relief ; les mottes de terre, devenant des phénomènes pittoresques.
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Mais Corot, est aussi proche des figures qui occuppent ces lieux simples. Il rend ainsi plusieurs fois hommage à ces travailleurs et travailleuses. Anonymes, mais au coeur d’un monde. Couleurs primaires et composition qui monumentalisent et pérennisent le geste dur et répété du vanneur, hors de toute scène.
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Paysans et ouvriers agricoles au travail. Baudelaire , bien que défendant Courbet et le réalisme, a cru que Corot s’apitoyait sur ces figures harrassées, mais sans doute, citadin mélancolique, n’avait-il pas saisi la sérénité que Corot exprime ; ces travaux sont difficiles, mais les corps, trouvent une place sur terre etcommunient d’une certaine manière avec l’univers.
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Monumentalisant les figures, dans des premiers plans, modelés par des lumières révélant des masses campées et paisibles, Corot fait des figures les plus simples ( glaneuses, vachères..etc) comme des figures incontournables d’un monde premier et nourricier.Il continue clairement la tradition de Vermeer puis Chardin, utilisant les couleurs primaires de façon discrète pour camper des personnages anonymes mais premiers dans un ordre sociétal à la hiérarchie inversée.
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Daumier et Millet, furent des amis proches de Corot, qui ira même jusqu’à les aider financièrement. La complicité de Corot avec Millet et Daumier repose sur leur même regard se détournant du spectacle et de l’apparat clinquant des salons de ce siècle en ébullition. Daumier, caricaturiste, est aussi un observateur sensible des scènes populaires et des corps anonymes mais heureux du peuple .
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Daumier, artiste libre dans son rapport à la peinture ( se considérant avnt tout comme caricaturiste) ose des oeuvres qui semblent inachevées. De grandes zones non-peintes, des ébauches ; de grandes masses franches et des espaces suggérés. Il pousse plus loin encore les expériences de Corot et figure des corps ronds et généreux, comme ceux de Millet.
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Quelques artistes sont notables, tels Jules Noël, 1859, peintre de marine et de scènes assez académiques, mais qui dans ses ébauches révème une vision proche de Corot et saisissant de façon très juste la lumière des côtes bretonnes.
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A l’opposé pourrait-on dire, il y avait Turpin de Crissé, proche de la cour de Louis Philippe, mais qui dans ses paysages spectaculaires d’Italie exprime une belle sensibilité aux parcours, aux chemins et aux lumières du sud.
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Parmi les plus étonnants précurseurs discrets de Corot, on peu compter Pierre Henri de Valenciennes, qui dès le début du 19e siècle fait des peintures/érudes de cieux. Comme un non-sujet, mais qui suffirait. Portant délibérément le regard vers les hauteurs.
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Il suggère les paysages de façon minimaliste, par une sorte de ligne de terre ; ligne d’horizon semblant souligner simplement l’immensité et les espaces infinis des cieux.
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Pierre-Henri de Valenciennes invente aussi les séries. Tourne le dos à l’acadéisme, au romantisme à toute école. Il semble tourner le dos à tous et à toutes et ne diriger son regard que vers les cieux. ce que fait Corot en cheminant à sa façon.
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Un autre artiste méconnu actuellement, est Balke, qui accompagnant la reine, dans une navigation vers le nord, rapporte comme un carnet de voyage, témoignat de lumières et de paysages spécifiques. Phénomènes spectaculaires, aux tonaiités opposées aux tons chauds et apaisant de l’Italie et aux verdures françaises.
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Balke innove aussi en présentant ses peintures en série ; proche du carnet de voyage. Il y a dans son travail une démarche qui nous rapproche des cheminements de Corot.
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Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.
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