Artiste discrètement et résolument radicale.
Pendant sa très longue vie, elle maintient un cap esthétique clair autour de la question de la composition et de l’animation de la surface de la toile. Pratiquant une peinture régulière, soignée, sans textures, sans gestes ni traces, sans touches visibles, elle se met ainsi comme à distance.
Compositions épurées, figures aux contours nets et parfois très graphiques en arabesques, elle convoque l’espace et la profondeur par des dégradés quasiment systématiques et délicats, que ce soir pour ses arbres morts, ses feuilles, coquillages, fleurs ou squelettes.
Elle traite de façon systématique, les surfaces et les apparences, en laissant envisager des mondes au delà de ces surfaces. Plis, peaux, vêtements, parois, coquilles, pétales et même collines et canyon sont traités avec la même rigueur.
Ses sujets abordent discrètement la question du vivant rencontrant l’éternité ; par exemple, les os, sont des constructions pérennes, résultant pourtant d’une vie éphémère. De même les coquillages et les arbres morts.
Ses figures dialoguent souvent avec l’ azur et les cieux, mais sa peinture n’aborde pas l’ humide et le mouvement ; son choix d’habiter au milieu de déserts secs , chauds et arides correspond à sa sensibilité esthétique.
Ayant connu des proches de Gauguin, fréquenté Duchamp, Calder comme parfaitement au fait des expériences et des essais de Kandinsky, elle persiste dans un art qui sera considéré comme proprement américain et singulier.
Sa longue fréquentation d’ Alfred Stieglitz, le grand photographe éclaire aussi son approche des surfaces et des apparences, car c’est bien de ceci qu’il s’agit en photographie.
La gallerie ci dessous, sera commentée plus tard. L’article Femmes, artistes….. l’ardoise magique, histoires d’effacements peut apporter un éclairage sur ces pages.














































































