Book of Kells, manuscrits irlandais et carolingiens .

( en cours de rédaction)

 

Cet article a été remodelé, mais les 2 sont pour le moment compatibles..Ce sont les mêmes documents).Book of Kells, manuscrits irlandais et carolingiens.

Le fameux manuscrit de Kells, marque  la véritable naissance de l’art chrétien dans l’Europe du nord et de l’ouest. Cette œuvre est emblématique du monachisme irlandais, qui aura une influence déterminante sur l’Europe.

 

Je conseille de mettre en regard la tradition Byzantine et cette tradition celtique afin de bien mesurer les écarts gigantesques au sein d’une même religion, aux mêmes époques.

Alcuin, Brendan, Patrick sont les plus fameux de ces moines voyageurs et souvent lettrés, mais on ne compte plus les histoires de moines irlandais débarquant sur les côtes armoricaines..évangélisant les peuples païens et christianisant les stèles gallo romaines et les monuments mégalithiques.

Aux alentours de l’an 800, et notamment en Irlande, les sites chrétiens correspondent souvent à de petites paroisses autour de petites communautés. La tradition nordique et celtique, n’est pas celle de grandes cités, à la différence des cultures méditerranéennes.

Cependant, le christianisme est arrivé dans le cadre de l’empire romain christianisé depuis Constantin. Le paradoxe irlandais tient à son isolement. Au moment ou les « Invasions » défont et déconstruisent l’unité de l’empire romain, y compris l’homogénéité chrétienne, les irlandais, protégés des invasions, vont rester terre chrétienne, au moment ou saxons, vikings, germains et francs bouleversent l’Europe.

 

Très clairement, les pages d’entrée, sont à motifs essentiellement non figuratifs, géométriques et surtout symétriques. La dimension mystique impose un écart avec le monde visible. Il faut garder à l’esprit que les traditions nordiques sont plutôt héritières des arts de la broderie et de la joaillerie. Nous reviendrons sur cet aspect .

Le motif de la croix est essentiel, ainsi que la référence aux 4 évangélistes.

Croix repère, signe, mais aussi 4 points cardinaux bien sûr, 4 éléments etc.. il est bien question d’organiser et ordonner le monde.

L’autre caractéristique fondamentale est le caractère sacré et précieux de l’objet même du manuscrit. Le support est en velin, c’est un cuir de veau ou agneau nouveau né..c’est donc, très cher et assez fragile. On ne peut donc « gâcher » la page ; il est donc question de densifier l’occupation de chaque page. Ce sera d’ailleurs l’un des signes de ce type de manuscrit :

en l’honneur du Dieu, il faut viser la densité et l’incommensurable, et de façon rare et précieuse, densifier à l’extrême les signes. On retrouve ce type de pratique dans l’art musulman, autour des arabesques et de la calligraphie.

 

La  figure de Jésus est simplement signalée, comme une apparition humaine au coeur de motifs entrelacés. Pas de modelés ni d’ombres, ni de notations anatomiques ni topographiques. La seule mention de type spatiale est la forme en arc de cercle du cadre, qui évoque l’architecture, plus comme un concept que comme un lieu défini.

Le même principe figuratif est utilisé dans les pages suivantes ; les corps divins et saints sont comme nimbés d’entrelacs et de circonvolutions graphiques. Mais ordonnés dans des cadres géométriques. le principe est clair. les figures divines sont des manifestations corporelles de principes complexes, qui sont hors de portée et de compréhension, mais dans un monde ordonné.

En effet, il est impossible de saisir et d’identifier une forme entrelacée ; elle ne peut pas faire « sens » ni être « identifiée » ( pas de Gestallt).

Il faut rappeler que ce type d’oeuvre exceptionnelle, est destiné à un public très restreint, averti . Ces manuscrits sont protégés, conservés et lus dans des contextes sacrés et religieux. Dans une période et une région où l’architecture n’est PAS l’expression la plus élevée de la pensée chrétienne, ce sont plutôt ces manuscrits qui collectent et la densité du fait religieux. Nous sommes la, dans un monde d’élites intellectuelles ; la tradition païenne et superstitieuse est sans doute dominante.  La référence permanente aux évangélistes est aussi une références à des hommes de lettres, à des clercs. Le livre rend hommage aux livres, à la parole, aux lettres.

On remarque dans ces pages, une nette gradation de la LISIBILITE des signes. Les formes les plus importantes, sont quasiment non identifiables, comme constellées de microcosmes labyrinthiques, tantôt circulaires, tantôt orthogonaux. Ces grandes formes sont des lettres capitales, au sens strict, elles sont en tête ( caput) et désignent les méandres de l’esprit religieux. Puis viennent les lettres majuscules ( magnus) qui sont de grandes lettres lisibles, affirmant cette fois-ci des mots identifiables ; on rentre dans le texte. Viennent ensuite les minuscules qui sont les lettres messagères du corpus.

Ces 3 niveaux sont savamment entremêlés ; on passe de l’irrationnel au texte sacré. A savoir 2 manières d’accéder au divin : la voie littérale issue du message et la voie esthétique, révélation, admiration et infini.

Les monastères irlandais et celtiques, furent des oubliés de la chute de l’empire romain. Sous la domination romaine, le christianisme est progressivement devenu, avec souplesse, en s’adaptant aux religions régionales, la religion officielle.

L’implosion lente de l’empire et sa fragmentation sous les influences variées ( alains, ostrogoths, wisigoths, lombards, saxons, germains, vikings, maures, francs, huns….) déconstruit le modèle chrétien et voit renaître de vieilles coutumes et religions ( celtiques, Epona, Brigitte, Lug ou romaines, cultes à Mythra, Isis, Cybèle par exemple)..Mais paradoxalement, l’île irlandaise échappe aux invasions saxonnes et préserve de façon paradoxale l’héritage latin/Chrétien.

Isolés dans leurs petits monastères, loin des cités et des grands conflits, les moines irlandais seront comme les gardiens de cette tradition chrétienne et latine, en Europe occidentale.

Mais leur art ne doit rien aux traditions méditerranéennes.

Les cultures nordiques et celtiques ne sont pas les cultures de sociétés urbaines. Ce sont plutôt de petits groupes, au cour d’une nature souvent rude, humide , qui n’a rien de commun avec les grands territoires ensoleillés et fertiles de la Mésopotamie et du bassin méditerranéen, millénaire et construit autour de très grandes cités ( Babylone, Byzance, Alexandrie, Carthage, Rome…). Dans la culture méditerranéenne, l’architecture est primordiale, la permanence, la générosité de la nature, la lumière, la permanence séculaire..et aussi l’écriture ( Mésopotamie, Egypte, Grèce, Rome, Phénicie…)

Au nord, archipels, petits groupes, longues saisons hivernales, fragilité des sites, constructions modestes, traditions orales.

Chez les peuples nordiques et parfois nomades, plus que l’architecture, les arts développés son ceux des richesses décoratives près du corps : vêtements et joaillerie. On garde sur soi les objets de valeurs. Petits objets précieux, par leur matériaux ( or, fils colorés..) mais surtout par la valeur ajoutée du travail et de la précision. Les entrelacs correspondent précisément à ce style des broderies et des métaux cloisonnés et tressés. Densifier de petites surfaces ; rendre précieux des objets mobiles.

La où, en Méditerranée l’art se DEPLOIE, en Europe du Nord, il se CONCENTRE.Mesure- Chapitre 1- Origine religieuse de l’art occidental

Par ailleurs, les établissements chrétiens, servent de repère, souvent les seuls construits en pierre, solide, résistants, ils marquent les territoires et semblent garder les traditions.

Mais ici, pas de grandes basiliques ni de nefs monumentales.

 

L’un des plus anciens textes manuscrits Galerie de Manuscrits médiévaux : un monde à part.semble être le Cathach de St Colomban. Avant encore de créer une oeuvre sacrée, il s’agit de préserver le texte. Ce n’est qu’un peu plus tard que viendra l’intention de glorifier et de magnifier artistiquement le texte.

Parmi les moines fondateurs, Colomban, Patrick, font quasiment figures de héros aventuriers, voyageurs intrépides. leurs histoires sonstituent de véritables sagas, avec poèmes et relations enchantées de leurs pérégrinations .

Ils sont comme les continuateurs irlandais des évangélistes méditerranéens. Effectivement d’ailleurs, de nombreux moines lettrés et téméraires, partent à la reconquête de l’Europe, comme les apôtres étaient partis 700 ans plus tôt, à la conquête spirituelle de l’empire romain.

 

Il n’est pas étonnat de voir alors se diffuser les modèles remarquables, car si les moines voyagent, ils transmettent, copient et diffusent. On voit clairement se constituer un style, car il correspond aussi à une approche métaphysique de cette religion et correspond de plus aux traditions esthétiques régionales, comme les entrelacs, la broderie et la joaillerie. Les manuscrits inspirés su B.o. Kells, sont d’une grande cohérence intellectuelle. Voir l’infini dans une petite surface, se perdre dans les dédales des figures insaisissables et être malgré tout dans un monde ordonné et merveilleux..Cette approche artistique semble répondre aux qualités du Dieu chrétien humain et divi, proche et lointain, visible et invisible, pauvre et divin à la fois ….

Les matériaux, comme l’or et les couleurs, viennent renforcer la valeur d’objet de ces créations. Les entrelacs sont une valeur ajoutée, qui crée de la densité, mais les matériaux rares et séduisants, donnent aussi une valeur de rareté et d’intensité. Souvenons-nous, que même le support en velin est en soi un objet rare et précieux.

A ce propos, les terres du nord étant humides, les velins sont préférables aux papiers.

Moins connu quenle Book of Kells, l’évangile de LINDISFARNE ( côte est de l’Angleterre, à la frontière écossaise) est presque aussi remarquable ; dans un premier temps, du fait qu’il est visiblement directement inspiré par le modèle du B.o.Kells. les Majuscules et capitales sont identiques . mais ce n’est pas étonnant, les moines étaient de grands voyageurs, s’identifiant aux évangélistes, tenant du livre avant tout et de la transmission. Il se constitue clairement des réseaux, des routes, des liens de monastère à monastère. Détenir un manuscrit est aussi une sorte d’acte fondateur. De tels objets sacrés doivent sans doute fonctionner aussi comme les reliques et attirer.

L’Evangile de Lindisfarne est cependant remarquable par l’invention superbe de ces majuscules et de la gradation de l’écriture. Moins de pages « tapis » et plus de recherches purement graphiques. Lindisfarne, situé face au continent est plus en contact avec l’Europe du nord et il n’est pas étonnant de voir les liens s’établir avec le monde carolingien, comme en témoignent les copies ci dessous. On voit naître un style celtique/anglais dont l’évangile de Durrow ( Irlande) est aussi une preuve.

Ci dessus, il est clair que la copie carolingienne, est de moins bonne qualité ; sur papier, avec beaucoup moins d’entrelacs, essentiellement encrés, sans or. Ci dessous, les fameuses « pages-tapis », qui rapprochent clairement l’art anglo-irlandais, des pratiques orientales . L’idée est d’ailleurs similaire. Il y a un principe important, qui est aussi celui de la peur du vide. Le monde créé par un Dieu, ne peut pas être vide ; il est forcément plein et obéit à des règles. Il est cependant incompréhensible dans sa totalité et doit être admiré et vénéré.

Ci dessous, l’évangile de Saint Gall, en Suisse alemanique, est le bastion le plus avancé, vers l’ouest, des moines anglo-irlandais. Le monastère est en l’honneur de St Gall, justement. Les manuscrits de St Gall, sont contemporains du B.O.Kells et ceci témoigne des circulations importantes au 8e siècle. La représentation des figures est très proche des Christs et évangélistes du B.O. Kells.

 

Les liens s’établissent ainsi naturellement avec la Renaissance Carolingienne. La puissance montante de Charlemagne, structure des régions qui étaient jusqu’ alors éclatées. Des moines anglo-irlandais comme Alcuin sauront d’ailleurs intervenir auprès de Charlemagne et influencer sa politique religieuse et culturelle. Il se dit même que c’est Alcuin( 735-804), qui aurait initié les fameuses « écoles ». L’importance accordée au livre et à la diffusion des textes sacrés est bien dans la continuation de cette nouvelle évangélisation de l’Europe occidentale. Alcuin présentera les manuscrits de « ses moines » à l’empereur. Alcuin se rend aussi à Rome et finit ses jours à Tours. Le rayonnement de la culture religieuse anglo-irlandaise est à son apogée, et cette influence est parfaitement visible dans une grande partie des manuscrits carolingiens.

 

Raban Maur, brillant penseur et polygraphe religieux, sera proche d’ Alcuin à St Martin de Tours. Ces 2 intellectuels vont investir l’art des manuscrits et de la calligraphie avec une pertinence conceptuelle remarquable.

Les modèles stupéfiants conçus par Raban Maur, autour du symbole graphique de la croix vont connaître un succès pendant des siècles. Adaptation littéraire des labyrinthes et entrelacs ; on se perd dans les réseaux de lettres.

On remarque aussi l’honneur rendu à Louis le Pieux ( 778-840) fils de Charlemagne, qui tel un Chevalier du Christ, défend la foi par les armes. C’est un enjeu crucial pour les chrétiens d’occident, que de trouver des « hérauts » prêts à défendre cette religion. Les rapports étroits avec Charlemagne, sont établis dans ce sens. A Constantinople, la liaison entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel est depuis longtemps établie. Les moines solitaires de l’Europe occidentale, entendent bien prouver aux puissants, que l’alliance est dans l’intérêt de tous.

Mais le plus étonnant dans cette rencontre carolingienne, est le choc de cultures. En effet, à Aix la Chapelle, se retrouvent aussi les chrétiens d’Orient et les prêtres du bassin méditerranéen, qui véhiculent une culture de l’image totalement héritée du mimétisme gréco-romain. Couleurs naturalistes, légers dégradés atmosphériques, modelés et drapés, effet de perspective naturelle, repérage du sol. On voit cohabiter donc, des styles d’origines régionales opposées et de conceptions totalement différentes. la rencontre va permettre de construire un art de synthèse entre ces deux exigences, parfaitement  compatibles avec le christianisme.

La double nature de la personne de Jésus, permettra toujours d’articuler des représentations naturelles et mimétiques à des signes et symboles non figuratifs. A la fois humain et divin, inscrit dans l’espace et le temps ( judée-empire romain) et à la fois éternel et ubiquitéproche et lointain, figure et esprit etc… Ainsi, la part prosaïque et mimétique héritée de l’art de Rome se combine sans problème avec les signes abstraits et les figures d’infini des entrelacs celtiques.

les sacramentaires ci-dessous, appartenant à Charles le Chauve sont emblématiques de cette rencontre et de la fascination concomitante pour ces 2 arts remarquables. La valeur sacrée est ici incontestablement assurée par les feuilles d’or. Ainsi, naît, dans l’empire chrétien d’occident , un art digne de rivaliser avec la grande et haute tradition Byzantine, du christianisme d’Orient. Rappelons que l’union de Charlemagne et d’Irène fut envisagée..Il y a bien un grand enjeu.

 

Le sacramentaire de Reichenau, montre malgré tout la force des modèles anglo-irlandais. Il y a bien rencontre entre 2 mondes esthétiques, et peut être spirituels.

Malgré les rapporchements évidents et les échanges artistqiues repérables, dans ces manuscrits carolingiens, l’art des manuscrits recèle encore des trésors de singulatités.

En effet, tant que ne sont pas réellement codifiés les principes de représentation ( comme ce sera le cas après la querelle des iconoclastes à Byzance), il existe une certaine initiative.

Le spectaculaire Psautier d’ Utrecht est un cas à part ; une virtuosité et une invention graphique incroyable, une précision anatomique et dynamique, comme un sens intuitif de l’espace tridimensionnel. l’ensemble, à la plume, sans or, sans couleurs, sans entrelacs. vertiges et prouesses du dessin pur. Ce style reste unique, non transposable en panneaux peints, ni en vitraux, ni en sculptures. Pas de valeur d’objet ( or, couleur, technique) seule valeur ajoutée, la virtuosité et l’invention.

 

Ci dessous, d’autres témoignages de la diversité stylistique de cette période . Le psautier dit « de Paris » est très clairement dans la continuité des mosaïques romaines grecques et anatoliennes.  La petite diffusion des textes est aussi garante de l’expression de goûts privés et de courants originaux. l’homogénéisation des expressions religieuse, avec l’art Roman, va nettement affaiblir cette diversité, au bénéfice de la monumentalité.

 

Le même effet de « balancier » se retrouve dans les exemples suivants, tantôt quasiment abstraits, géométriques, dorés et mystiques, tantôt ( comme les Péricopes d’ Henri II) colorés et naturalistes,vivants et mimétiques. remarquons, que comme Charles le Chauve, Henri II peut apprécier des manuscrits de styles quasiment opposés. Loin des stéréotypes et d’un sectarisme artistique, on aurait ici comme une preuve d’un goût ouvert pour la beauté et la cohérence, plutôt que l’expression de rigidités dogmatiques.

Ci dessous, un choix de labyrinthes profanes et sacrés. le plus ancien connu étant celui du Minotaure, construit par Dédale, mais cette figure se retrouve dans de nombreuses églises chrétiennes. L’idée est assez proche de l’entrelacs, à savoir, pouvoir se perdre dans un espace fini. C’est en fait une question théologique essentielle, que le monde soit parfait, car créé par Dieu, donc achevé et fini, non vide et pourtant incompréhensible, insaisissable dans sa totalité par l’entendement humain. Une forme qui résiste à la saisie (gestallt) dont la densité serait maximale. Il faudra presque attendre le 17e siècle et l’idée que l’espace est ouvert, infini, pour que le paradoxe de la densité soit dépassé.

 

 

L’origine nordique des entrelacs se retrouve aussi dans les pierres runiques scandinaves. Héritage très nets de peuples voyageurs, portant avec eux, sous forme de broderie et de joailleries, des objets denses car complexes et riches quoique petits.

Les châsses et reliquaires participent du même esprit, à savoir concentrer sur des objets petits et non architecturaux, la densité sacrée maximale. Ors et  bijoux croisent les formes des entrelacs et des rinceaux. Il s’agit bien de préserver des objets de double nature, à la fois corps et fragments matériels et en même temps potentiel sacré et divin, magique et thaumaturge.

A propos Olivier Jullien

Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.
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2 commentaires pour Book of Kells, manuscrits irlandais et carolingiens .

  1. Dominique Wenger dit :

    Je suis surpris de lire que vous considérez le b.o. Kells comme l’initiateur copié par les autres manuscripts irlando insulaires. Vous présentez par ex. l’évangéliaire de Lindisfarne comme « directement inspiré par le modèle du b.o.Kells ».
    A ma connaissance Michelle P. Brown considère que l’Evangéliaire de Lindisfarne a probablement été fait vers 715-720, soit près d’une centaine d’année avant le b.o. Kells (d’après Trinity College).

    Pour ma part, j’aurais tendance à voir le b.o.Kells comme un aboutissement, « le sceau des manuscripts irlando insulaires ».

    Ceci dit, je vous remercie pour votre article que j’ai lu avec émerveillement, qui m’a appris beaucoup de choses et que j’ai fort apprécié.

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