Ci dessous, une galerie relative aux manuscrits Galerie de manuscrits médiévaux, un monde à part,(SUITE)Irlandais et anglais, témoignant de l’importance de l’activité intellectuelle et religieuse dans ces îles du nord de l’Europe.
(J’avais écrit en juin, un autre article à partir des mêmes documents. Même contenus, avec des variantes….les 2 se complètent) Book of Kells, manuscrits irlandais et carolingiens .,
La chute de l’ Empire Romain christianisé en occident, défait l’unité culturelle établie autour du christianisme et de l’empire. Des fragments de cette culture subsistent, notamment dans les recoins de l’empire, comme l’Irlande.
De nombreux moines irlandais sont réputés avoir traversé la manche pour rechristianiser le continent revenu à des pratiques païennes ( jamais réellement abandonnées). Les légendes christianisées d’ Arthur en sont une manifestation.
Mais les oeuvres plastiques les plus remarquables, restent ces manuscrits. rares et précieux, véritables temples de l’écrit.
Ils témoignent d’une civilisation plus portée sur les symboles et l’abstraction que sur la figuration et la description du monde.
La densification de la surface par les entrelacs est assimilable aux calligraphies musulmanes, faisant de la lettre et de l’écrit, la voie complexe et infinie vers Dieu.
Se perdre dans la parole.
les jeux d’écriture, sont repris d’une autre manière par l’érudit Raban Maur, disciple de Alcuin. Ces lettrés seront auprès de Charlemagne ensuite, faisant de la transmission des textes et de l’écrit une base solide de l’empire chrétien.
Les manuscrits carolingiens témoignent de la rencontre entre les cultures méditerranéennes, figuratives et mimétiques, avec les arts abstraits et symboliques des peuples nordiques ( celtes-saxons-scandinaves)
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le symbole de la croix comme entrée. Les supports des manuscrits, sont encore rares et précieux. Le velin, peau de jeune animal ( agneau-veau) est rare. Il s’agit donc d’occupper avec le plus de densité un support si précieux.
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La figure de jésus est inscrite dans des entrelacs évoquant aussi l’architecture. Cadre symbolique et réel de » l’église ».
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Les figures sont en a plat. Il n’y a pas de volumes ni de drapés inscrivant le corps dans l’espace terrestre.
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les avangélistes, sont les intermédiaires cardinaux ( 4), tenants des livres, du texte et de la parole, comme de grands prédecesseurs des moines et des curés, qui visent à prolonger leurs oeuvres.
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Le Majuscules occupent la page, puis mènent aux Capitales et enfin au texte proprement dit.
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Il y a une gradation du Merveilleux infini ( la majuscule ornée) à la parole limpide.
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La tradition chrétienne est construite sur le « verbe » et sa traduction picturale est le mot. Il s’agit de magnifier des signes qui sont aussi fonctionnels dans le domaine profane
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L’or étant rare, c’est la ligne entrelacée qui densifie la surface. Dans les manusrits asturiens, ce sera la couleur en surface qui jouera ce röle. ( article suivant).
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Les traditions nordiques, ne sont pas celle des grandes cités. Les monastères sont souvent isolés et sont comme des pôles de préservation d’une culture fragilisée par les invasions variées.
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Les îles, éloignées des grandes migrations, seront comme des bases arrières de la reconquète spirituelle du continent. Nombre de légendes évoquent les barques des Saint Irlandais.
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Il semble bien que l’ évangile de Lindisfarne, qui est caté du début du 8e. soit l’un des modèles du livre de Kells.
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La cohérence des enluminres et de leur symbolique est manifestement reprise et devient une norme.
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Les rares figures sont celles des évangélistes, représentés comme des prédécesseurs de ces moines voyageurs, prosélytes s’ifentifiant à leurs grands prédécesseurs.
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les copies sont d’une telle fidélité que l’on peut supposer que les artistes vont sur place copier les originaux.
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La dimension merveilleuse et infinie, dans un cadre pourtant défini, est une image du monde crée. Fini et pourtant incompréhensible à l’esprit humain.
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Le principe de l’entrelacs est celui du labyrinthe
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Certaines copies perdent en densité et en richesse, comme ces copies carolingiennes. Mais le style « irlandais »devient un modèle, un archétype.
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Les pages « tapis », ne sont pas sans rappeller les tapis orientaux, qui sont les jardins du paradis. La tradition musukmane est de même nature que la celtique, dans son rapport à la géométrie et à la calligraphie.
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Un apperçu d’un fac similé. Les symboles des évangélistes en place centrale.
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A propos Olivier Jullien
Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.
Book of Kells, manuscrits irlandais et carolingiens.
Ci dessous, une galerie relative aux manuscrits Galerie de manuscrits médiévaux, un monde à part,(SUITE)Irlandais et anglais, témoignant de l’importance de l’activité intellectuelle et religieuse dans ces îles du nord de l’Europe.
(J’avais écrit en juin, un autre article à partir des mêmes documents. Même contenus, avec des variantes….les 2 se complètent) Book of Kells, manuscrits irlandais et carolingiens .,
La chute de l’ Empire Romain christianisé en occident, défait l’unité culturelle établie autour du christianisme et de l’empire. Des fragments de cette culture subsistent, notamment dans les recoins de l’empire, comme l’Irlande.
De nombreux moines irlandais sont réputés avoir traversé la manche pour rechristianiser le continent revenu à des pratiques païennes ( jamais réellement abandonnées). Les légendes christianisées d’ Arthur en sont une manifestation.
Mais les oeuvres plastiques les plus remarquables, restent ces manuscrits. rares et précieux, véritables temples de l’écrit.
Ils témoignent d’une civilisation plus portée sur les symboles et l’abstraction que sur la figuration et la description du monde.
La densification de la surface par les entrelacs est assimilable aux calligraphies musulmanes, faisant de la lettre et de l’écrit, la voie complexe et infinie vers Dieu.
Se perdre dans la parole.
les jeux d’écriture, sont repris d’une autre manière par l’érudit Raban Maur, disciple de Alcuin. Ces lettrés seront auprès de Charlemagne ensuite, faisant de la transmission des textes et de l’écrit une base solide de l’empire chrétien.
Les manuscrits carolingiens témoignent de la rencontre entre les cultures méditerranéennes, figuratives et mimétiques, avec les arts abstraits et symboliques des peuples nordiques ( celtes-saxons-scandinaves)
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