Jean Baptiste Siméon Chardin, au delà d’un peintre de natures mortes et de scènes de genre, développe une vision du monde très claire et cohérente, sur les éléments qui lui semblent essentiels et incontournables, autour de valeurs et fonctions premières. Il accorde de ce fait une importance manifeste aux matières et objets en mesure d’être transformés et/ou de transformer.
Par ses mises en scène intimes, il monumentalise le quotidien invisible aux classes dirigeantes de ce siècle, loin des brillances superficielles de la cour. Dans la plupart de ses oeuvres, il semble vouloir suspendre des instants privilégiés ; des pauses, propices aux introspections, à la méditation.
L’ épaisseur de sa peinture, de sa pâte donne une présence aux figures et objets représentés ; plus que l’illusion et le trompe l’œil, Chardin valorise une incarnation de la lumière dans la matière. La peinture comme pâte devient une équivalence plus qu’un médium s’effaçant devant l’effet. Chardin ne craint pas le flou, dans la tradition de Titien, mais déploie une touche lente, comme « posée », signe de la lenteur et de la contemplation, de la méditation devant les épiphanies des matières. Les corps, humains, animaux ou artefacts sont fondus dans l’espace .
On pourrait dire pour simplifier ( le reste sera développé dans les commentaires associés aux planches), que Chardin donne ses lettres de noblesse à un tiers état des choses et des figures cachées ; il en prouve le potentiel et la nécessité.
J.B. Siméon CHARDIN, La pourvoyeuse
Jean Baptiste Siméon Chardin, au delà d’un peintre de natures mortes et de scènes de genre, développe une vision du monde très claire et cohérente, sur les éléments qui lui semblent essentiels et incontournables, autour de valeurs et fonctions premières. Il accorde de ce fait une importance manifeste aux matières et objets en mesure d’être transformés et/ou de transformer.
Par ses mises en scène intimes, il monumentalise le quotidien invisible aux classes dirigeantes de ce siècle, loin des brillances superficielles de la cour. Dans la plupart de ses oeuvres, il semble vouloir suspendre des instants privilégiés ; des pauses, propices aux introspections, à la méditation.
L’ épaisseur de sa peinture, de sa pâte donne une présence aux figures et objets représentés ; plus que l’illusion et le trompe l’œil, Chardin valorise une incarnation de la lumière dans la matière. La peinture comme pâte devient une équivalence plus qu’un médium s’effaçant devant l’effet. Chardin ne craint pas le flou, dans la tradition de Titien, mais déploie une touche lente, comme « posée », signe de la lenteur et de la contemplation, de la méditation devant les épiphanies des matières. Les corps, humains, animaux ou artefacts sont fondus dans l’espace .
On pourrait dire pour simplifier ( le reste sera développé dans les commentaires associés aux planches), que Chardin donne ses lettres de noblesse à un tiers état des choses et des figures cachées ; il en prouve le potentiel et la nécessité.
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A propos Olivier Jullien
Intervenant dans le domaine des arts plastiques, comme enseignant, praticien ( peintures-graphismes) et conférencier.