Un architecte contesté dans ses réalisations, ses projets et ses errances politiques et idéologiques.
A regarder de près son œuvre immense, nous avons un foisonnement de propositions intelligentes et visionnaires, de préoccupations plutôt sociales et humanistes, environnementales et écologiques et ergonomiques dans la prise en compte réelle des tâches ( encore genrée dans ses discours malgré tout).
Son grand défaut serait d’avoir écrit et théorisé, avec « l’Esprit Nouveau »1921, puis « la charte d’ Athènes »1933, puis « le Modulor »1945, là ou d’autres promoteurs et constructeurs brutalistes ont produit d’effroyables quartiers de barres et de cités, sans idées, sans projets autres que financiers et spéculatifs.
Les « impensés » s’imposent de façon triviale en échappant à toute critique..les horribles Zones artisanales et industrielles de nos villes, les gigantesques hangars de logistique, les barres de banlieues et les cités de relégation, la gentrification catastrophique des centres villes, les transports en thrombose..autant de réalités qui passent sous la barre des critiques, car n’étant ni théorisées, ni écrites, ni proposées au public, sinon, comme une sorte de « loi naturelle d’expansion ». De même bidonvilles et urbanisations anarchiques.
Il faudrait comparer ce qui est comparable…ses projets pour Rio et Alger avec l’urbanisme réel de ces métropoles ; ses « Unités d’ Habitations » avec les grandes barres d’immeubles gigantesques construites dans les années 50 et 60. La question du logement social et de l’urbanisme est de plus en plus aiguë or dès les années 20, Le Corbusier a travaillé sur les logements de l’ Armée du Salut, les résidences étudiantes, l’habitat social, y compris les lotissements ( Pessac) et les logements ruraux, tout comme les loisirs populaires ( cabanon et campings).
De même, il a su inventer une esthétique harmonieuse ( le Modulor), reposant non sur la préciosité des matériaux, mais sur les proportions et la fonctionnalité, loin des revêtements de luxe et de prestige..
Il n’y a rien de réactionnaire ni de « fasciste » dans ces préoccupations et ces projets. Ses errements idéologiques, sont hélas aussi ceux de sa génération…Daniel Cordier, Hergé, Bernanos, Mitterrand et bien d’autres, furent fascinés, avant l’évidence de la barbarie nazie, par des postures nationalistes, totalitaires et même racistes. On peut se référer pour cette polémique, à l’excellent texte de Jean-Louis Cohen : Le Corbusier, les Juifs et les fascismes. Une mise au point. octobre 2012. STADT KULTUR ZURICH.: https://pavillon-le-corbusier.ch/wp-content/uploads/2017/12/ktr_2012-le-corbusier-zurich-report-jlc.pdf
On peut aussi se référer à l’article suivant sur ce même site Hennebique et le béton armé….
Ci dessous une galerie documentée d’une grande partie des réalisations de Le Corbusier, qui sera commentée ultérieurement.



































































Merci beaucoup,